Seiryukan France
Ryukyu Kobudo - Funakoshi ryu
Funakoshi Gichin, Taira Shinken, Akamine Eisuke, Miyazato Kosuke
Lorsqu’il débarque à Tōkyō en 1922, Shinken Taira, un mineur de Kumejima, entend parler d’un compatriote qui pratique la boxe des Ryūkyū.
Il devient un des tous premiers élèves de Funakoshi sensei, et l’accompagne dans les dojos universitaires de Waseda et de Chūō. Sous sa direction, il débute aussi la pratique des kobudō et sur sa recommandation, se perfectionne auprès d’un maître réputé, Yabiku Moden.
Assez rapidement, Taira devient le jiki deshi (disciple privé) de Funakoshi sensei et est chargé des cours en son absence. Il prend aussi en charge les entraînements de kobudō.
Après 10 ans auprès de Funakoshi sensei, il s’installe pour des raisons professionnelles dans la préfecture de Gunma. Il reçoit l’autorisation d’enseigner de ses deux maîtres et ouvre son propre dojo de karate-dō et kobudō.
En 1940, Taira revient à Okinawa mais attend 10 ans avant de reprendre l’enseignement des arts martiaux.
Il enseigne les deux disciplines, karate-dō et kobudō, à un seul élève, Akamine Eisuke. Les autres disciples de Taira sensei n’ont accès qu’à son enseignement en kobudō.
Akamine sensei concentre lui aussi son enseignement sur les Ryūkyū kobudō. Malade, il n’enseigne qu’à un seul de ses élèves, Miyazato Kosuke, le karaté de la Funakoshi Shōrin ryū. Il n’apprendra à son propre fils Hiroshi, que le kata Chinto (Gangaku) et il l’envoie chez un ami qui pratique une autre école, Gushiken Hiroshi, pour qu’il poursuive son apprentissage du karaté.
Actuellement, seul Miyazato Kōsuke sensei, 10ème dan, transmet le Funakoshi Shōrin ryū karate-dō et les Ryūkyū kobudō au sein de son organisation dénommée Seiryukan.
Nous nous entraînons au hombu dojo, le dojo principal, avec ses élèves les plus gradés. Nous sommes les seuls élèves étrangers à y être reçus régulièrement. Nous sommes aussi invités par l’une de ses élèves, Hisami Horikawa sensei, 8ème dan, pour des entraînements dans la salle municipale de Shuri où elle donne des cours.
Vous trouverez plus de renseignements sur le dojo Seiryukan en lisant notre reportage
Un dan,
plus qu'un diplôme...
Nous voudrions revenir sur le sens et la signification des différents documents remis au dojo par Miyazato Kosuke sensei. Ils ont pour objet de ratifier les temps d’entraînement, les connaissances étudiées, et dans le cadre d’un diplôme de dan, les connaissances acquises par un élève du dojo.
Il va de soi que le temps n’est pas le même selon le niveau initial de la personne. Les principes étudiés dans une école (Sei dō jyuku de Guy Sauvin dans notre cas) sont normalement transférables dans une autre ( Funakoshi ryū karate karate-dō et Ryūkyū kobudō de Miyazato Kosuke). De nouvelles acquisitions sont bien sûr effectuées et viennent compléter celles déjà présentes.
Après deux ou trois semaines d’entraînement un document atteste du travail effectué, de l’enseignement reçu. Éventuellement dans le cadre d’un examen, un dan valide les connaissances acquises par l’élève. La reconnaissance est alors double. L’élève vis-à-vis de ses sensei pour leurs enseignements, mais aussi les sensei vis-à-vis de l’élève pour son engagement et son sérieux dans sa pratique. Le moment n’est pas anodin car il engage le sérieux de l’école. Aussi tous les 8ème, 9ème et 10ème dan de l’école constituent le jury. Obtenir une ceinture noire dans un dojo traditionnel, équivaut à intégrer une famille.
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